Taro Izumi, ex

Musée Tinguely, Bâle (Suisse)

02.09 - 15.11.2020

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Communiqué de presse


Pour sa première grande exposition en Suisse, Taro Izumi déploie son univers créatif qui invente un écosystème organique associant étroitement sculpture, installation, performance et vidéo. Une sculpture peut devenir une installation, qui à son tour devient la scène d'une performance, transmise ensuite sur plusieurs écrans dans tout l'espace d'exposition. Ainsi, des matériaux comme le bois, les textiles, les plantes, les meubles et toutes sortes d'objets trouvés se retrouvent interconnectés dans des structures qui paraissent aléatoires, tout en ayant fait l'objet d'un assemblage calculé.















































 


















































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Exposition du 2 septembre au 15 novembre 2020. Musée Tinguely, Paul Sacher-Anlage 1 - CH-4002 Bâle (Suisse). Ouverture du mardi au dimanche de 11h à18h.













 







 











 





 



























 





 











L’absurdité, le hasard, les accidents et l’humour sont des éléments constitutifs de l’œuvre d’Izumi. Le parcours qu'il a imaginé pour le Musée Tinguely est parsemé de mirages et d'illusions d'optique: un théâtre dont le public s'est évanoui, des sculptures aux postures acrobatiques, des robots aspirateurs suspendus dans l'espace. Izumi crée des paires d'objets antagonistes, souvent surréalistes, dont la signification reste généralement mystérieuse, insaisissable. Par l'agrégation, les objets s’insinuent dans les incongruités de notre quotidien pour raconter le doux chaos du monde d’aujourd’hui.


Reflétant la situation sans précédent qui a émergé avec l'émergence du COVID-19, le parcours de l'exposition au Musée Tinguely intègre de nombreuses œuvres créées pour le site qui font écho à nos nouveaux comportements culturels et sociaux. Elles évoquent la nouvelle immatérialité de nos habitudes et la distance numérique apparue dans nos relations. Les œuvres parlent d'absence, de vide, de présence virtuelle et de lieux devenus inaccessibles.


Au fil du temps, les expositions d’Izumi ont pris une dimension immersive importante. C'est à travers le support de l'exposition que l'artiste habite les espaces et développe ses récits. Cela l'a conduit à considérer l'exposition comme une œuvre d'art à part entière. Pour le Musée Tinguely, Izumi a conçu chaque pièce comme un organe vivant élément du corps de l'exposition. Celle-ci respire, vibre, bouge, parle, chante, s'illumine. Les écrans sont des envahisseurs omniprésents: ils ponctuent les pièces, se perchent au sol et au plafond, s'accrochent aux murs, s'inclinent en l'air. Sur les supports d’Izumi, la vidéo séduit - elle capte, captive et sature l’attention des téléspectateurs qui cherchent continuellement à l’intercepter. Une rencontre avec cet univers luxuriant et en constante expansion promet des guet-apens, des rebonds et des chevauchements, soit l'entrée dans un kaléidoscope visuel et mental.


Le catalogue


L’exposition est accompagnée d’un catalogue qui, pour la première fois, offre un compte rendu complet et approfondi du travail d’Izumi. Il a été réalisé en étroite collaboration avec l'artiste, qui a sélectionné et élaboré son corpus iconographique. Richement illustré et contenant des essais critiques et des entretiens, il explore sa carrière dans le détail. Traduisant une idée de circularité et de mouvement constant, il peut être lu aussi bien horizontalement que verticalement. Il s'agit d'un objet ludique destiné à être observé, touché et interprété de différentes manières. Il dévoile les thèmes récurrents de l’artiste, tels l’architecture, le monde animal et les enjeux conceptuels liés à la création artistique. Sa préface est rédigée par Roland Wetzel. Il intègre un long essai sur la trajectoire artistique d'Izumi par Séverine Fromaigeat, un texte sur la nature ontologique de ses œuvres de Keren Goldberg, un dialogue entre l'architecte Jun Aoki et le commissaire Kenjiro Hosaka, une brève description biographique de Jean de Loisy, avec des interludes épistolaires du conservateur Gabriel Ritter et de la vision du zoologiste Robert Zingg sur le monde animal.


Commissaire: Séverine Fromaigeat





















Taro Izumi, ex. Musée Tinguely, Bâle

Taro Izumi: (1) Chatouillédans un rêe… peut-êre?, 2017. Avec l'aimable autorisation de Take Ninagawa, Tokyo; Galerie GP & N Vallois, Paris. Photo: AndréMorin. (2) Candidate Sans titre (Impossible de voir l'ombre de l'arc-en-ciel), 2015. Avec l'aimable autorisation de Take Ninagawa, Tokyo. Photo: Keizo Kioku. (3) Porte / planche àdessin penché d'occasion, 2019. Avec l'aimable autorisation de Take Ninagawa, Tokyo. Photo: Tetsuo Ito. (4) Ancien nom, ou: Déolé c'est déàpris, 2018. Avec l'aimable autorisation de Take Ninagawa, Tokyo. Photo: Nobutada Omote. (5) Plage, 2018. © ︎ Taro Izumi.




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