Simnikiwe Buhlungu, hygrosummons

Galerie Chisenhale, Londres (Royaume-Uni)

06.09 - 03.11.2024

Communiqué de presse

hygrosummons (iter.01) marque la première exposition personnelle au Royaume-Uni de l'artiste sud-africain installé à Amsterdam Simnikiwe Buhlungu. Composée d'installations, de sculptures et de sons, la nouvelle commande de Buhlungu convoque l'eau, en particulier les « flaques », pour révéler les façons dont la connaissance, l'histoire et l'écologie circulent et s'accumulent.

 

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En s'appuyant sur la configuration de la galerie et sur les matériaux qui retiennent et libèrent l'eau, Buhlungu transforme la galerie Chisenhale en un site poreux et changeant. S'éloignant de l'hygromètre, un instrument scientifique utilisé pour mesurer l'humidité, la commande se détourne de la précision et se tourne vers la convocation, la détection et la mauvaise attitude avec l'eau.

Des portes en bois déformées marquent les seuils entre l'intérieur et l'extérieur, le public et le privé. Submergées dans le canal voisin de Hertford Union avant leur installation, elles sont reconverties en radeaux pour les oiseaux, en abris pour les potamots et pour recueillir l'eau. Ne fonctionnant plus comme prévu, les portes en pin gonflées nous posent la question : qu'est-ce qui imprègne encore l'espace, de manière visible ou non ?

Des échantillons de flaques prélevés dans quatre sites géographiques – le cratère de Tswaing à Soshanguve, le jardin de maïs de la mère de Buhlungu, la réserve naturelle de Salse di Nirano à Fiorano Modenese et des flaques à l’extérieur de la galerie Chisenhale – sont répartis dans une série de seaux. Fuyants, irriguants et vibrants, ils sont reliés par le cycle hydrologique, où une flaque à Johannesburg peut traverser le même courant atmosphérique qu’une autre à l’est de Londres. Alors que les échantillons résonnent au-delà des frontières, s’évaporant les uns dans les autres, contamination et parenté deviennent indiscernables l’une de l’autre.

Deux cithares – dont les formes sont empruntées aux Mvets, instruments originaires d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique centrale – oeuvrent sur une partition originale. Lorsque les niveaux d’humidité fluctuent, leurs cordes se resserrent et se desserrent, créant des changements de tonalité instables qui sont échantillonnés, par lecture, pour marquer l’arrivée et le départ des flaques dans tout l’espace.

Des bouches d’aération en briques, fabriquées avec l’argile des flaques de boue de Salse di Nirano, sont intégrées aux murs et libèrent l’humidité dans les espaces inaccessibles au public du bâtiment. Les œuvres sur papier, un matériau qui nécessite souvent une humidité contrôlée, aspirent l’humidité du mur extérieur de la galerie, se recourbant de manière désobéissante pour révéler des messages cachés – ici, l’eau agit comme complice.

La publication de Buhlungu, intitulée overseas Puleng; dontsa-ring and roving preoccupations, sortira en octobre 2024, coéditée par la Chisenhale Gallery, Kunstinstituut Melly et Mousse Publishing.

L’exposition de Simnikiwe Buhlungu s’inscrit dans la continuité du programme de commandes de la Chisenhale Gallery pour 2024-25, qui prévoit des expositions de Joshua Leon, Rory Pilgrim et Bruno Zhu. Des invitations à témoigner, à se rassembler et à bavarder parcourent le programme, avec des interrogations matérielles et temporelles, des environnements construits et des rencontres fortuites imprévues dépassant les limites de la réalisation d'une exposition.

Simnikiwe Buhlungu, Salse puddle (eye) (2), 2024. Produced by Chisenhale Gallery, London and commissioned by Chisenhale Gallery and Kunstinstituut Melly, Rotterdam. Courtesy of the artist.

Exposition du 06 septembre au 03 novembre 2024. Galerie Chisenhale, 64 Chisenhale Road - Londres E3 5QZ (Royaume-Uni). T +44 20 8981 4518. Ouverture du mercredi au dimanche de 12h à 18h.

 

 

 

 

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