Gino De Dominicis, Calamita Cosmica

MAC’S, Grand Hornu (Belgique)

06.07 - 14.09.2008
















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Communiqué de presse


Figure mystérieuse et complexe, Gino De Dominicis occupe une place singulière dans l'art italien contemporain. A travers une oeuvre protéiforme, il élabore un langage hermétique cultivant une idée, noble et solitaire de la création artistique. Le MAC's accueille une de ses pièces les plus spectaculaires: Calamita Cosmica, impressionnant squelette humain (long de 24 mètres) qui repose dans la pénombre de la grange au foin.


Né en 1947 à Ancone, Gino De Dominicis décède en 1998 à Rome où il avait élu domicile depuis 1965. Solitaire, allergique à toutes les modes, volontiers sarcastique et provocateur, conceptuel pour certains, pataphysicien et poète, se définissant lui-même comme peintre, sculpteur, philosophe et architecte, c'est un artiste hors du commun. La complexité de sa personnalité paradoxale et ténébreuse ainsi que le secret qu'il cultive soigneusement contribuent à créer autour de Gino De Dominicis un halo de mystère et à fonder de son vivant même un véritable mythe. Ses rares apparitions en public, ses parcimonieuses confidences, l'ésotérisme de ses sujets, son refus catégorique de laisser photographier et reproduire ses oeuvres, autant de postures qui entretiennent subtilement sa légende et brouillent les pistes. Son oeuvre atypique et inspirée ne s'inscrit dans aucun courant spécifique, troublante figure isolée, l'artiste remonte à la source des mythes et dans sa quête de l'immortalité revivifie un âge archaïque suspendu hors du temps commun.


Calamita Cosmica (1988)

Réalisé dans le plus grand secret, cet impressionnant squelette long de 14 mètres fut longtemps dissimulé aux regards. Il est exposé pour la première fois en 1990 à Grenoble dans le cadre de l'importante rétrospective que le musée d'art contemporain consacra à l'artiste. Le dispositif de présentation imaginé à cette occasion par l'artiste est particulier: l'inquiétant squelette isolé dans le Magasin s'observait de loin depuis un point précis situé derrière le crâne. Il est ensuite montré à la Reggia di Capodimonte de Naples en 1996. Finalement, suite à la mort prématurée de l'artiste, il est désassemblé et déposé dans l'espace clos de Castel Sant Elmo à Naples, inaccessible au public. Qui plus est, Gino De Dominicis, comme il le pratiquait pour la plupart de ses oeuvres, interdit toute reproduction de la sculpture (hormis le polaroid qu'il prit lui-même et fit circuler lors de la rétrospective de Grenoble). Toutes ces précautions ne manquèrent pas de renforcer les spéculations liées à ce terrifiant et hermétique ouvrage.


























































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Exposition du 7 septembre au 2 novembre 2012. Rio de Janeiro, divers lieux (Brésil).

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Expositions internationales en cours

Le nom OiR, "Rio" épelé à l'envers, se réfère précisément à l'idée de penser à la ville d'une autre manière. Le projet vise à relancer et rafraîchir la tradition d'appeler le regard d'un étranger sur le paysage de Rio de Janeiro, initiée lorsque les aventuriers et les explorateurs européens des premières expéditions ont amarré leurs bateaux dans la baie pour tenter d'explorer et de traduire les mystères de ce nouveau territoire. Plus récemment, cette tradition a été reprise dans les essais de penseurs illustres tels que l'anthropologue franco-belge Claude Lévi-Strauss et l'écrivain autrichien Stefan Zweig.

Selon Dantas, l'art public a aussi un aspect social important, car « il rassemble les gens de différentes classes sociales autour d'un concept qui leur redonne la faculté d'ouvrir les yeux à la nouveauté et à leur patrimoine propre, tout en créant des espaces uniques, des lieux de réunion et des points de repère dans la ville. »

Les oeuvres réalisées dans la phase initiale du projet sont inspirées par le thème "Le Milieu", qui, selon les mots du conservateur, se concentre sur « l'espace que nous occupons, ce qui nous unit.. »







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Gino De Dominicis, Calamita Cosmica, MAC'S, Grand Hornu

Exposition du 6 juillet au 14 septembre 2008. MAC's Musée des arts contemporains, Site du Grand-Hornu, rue Sainte-Louise 82 - 7301 Hornu (Belgique). Tél.: +32 (0)65 65 21 21. Ouverture tous les jours sauf le lundi de 10h à 18h.



















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Traduction du communiqué de presse




Avec sa nouvelle exposition, le Musée Ludwig - Musée d'art contemporain de Budapest présente une nouvelle oeuvre de référence internationale. Sans égale dans sa portée vis-à-vis d'autres manifestations précédentes en Europe, la rétrospective d'Agnes Denes, L'art du troisième millénaire - Porter un nouveau regard sur le monde, présente l'oeuvre d'une artiste qui a été parmi les premiers à intégrer la dimension écologique dans la sphère de l'art contemporain, a créé la notion d'éco-logique et établi, à travers des performances et des interventions en relation avec l'environnement, de l'art environnemental, réalisées dans le milieu naturel, la campagne.




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Exposition du 26 septembre au 7 décembre 2008. Ludwig Museum - Museum of Contemporary Art, Palace of Arts, Komor Marcell u. 1. H-1095 Budapest. Tél.:+36 (1) 555 3444.


26.07 - 13.09.2009


































































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Traduction du communiqué de presse




La Triennale d'Echigo-Tsumari (ETAT) se tient au Japon dans une région subissant des problèmes de dépopulation et d'inactivité. La manifestation a débuté il y a environ 10 ans grâce à l'initiative de son commissaire, Fram Kitagawa. Celui-ci a exploré les atouts de ce territoire négligé en y intégrant des oeuvres artistiques, dans le but d'une revitalisation par une nouvelle attraction pouvant toucher le monde entier.




Environ 350 oeuvres sont installées sur un territoire d'environ 760 km² par des artistes en provenance de 38 pays, bien que les artistes japonais y soient les plus présents. Elles sont à découvrir partout, dans les villes, dans les rizières, les maisons abandonnées et les écoles fermées. 200 d'entre elles datent des éditions précédentes. Elles sont le fruit d'une collaboration et d'échanges entre les artistes et la population locale de tous âges.




La majorité des travaux est réalisée in situ, en relation avec son environnement, aussi bien intérieur qu'extérieur. Nombre d'entre elles portent des noms faisant référence aux éléments naturels (terre, feu, eau, forêt, etc.). Depuis ses quatre éditions, celle-ci incluse, la Triennale a permis de sauver ou de restaurer cinquante maisons de bois abandonnées. Les artistes s'investissent également dans d'autres créations, plus sociales et relationnelles : jardin pour enfants, aire de pique-nique, etc.


L'introduction sous forme d'Haiku en est très significative : "Faites un pélerinage à travers le paysage du sayotama, guidés par l'art. Retrouvant les étapes des humains qui ont vécu avec la Terre. Dans un voyage pour construire notre futur." (Le sayatoma est le mot utilisé pour qualifier le paysage rural traditionnel japonais).


La Triennale, unique en son genre, suscite de nouvelles initiatives, dont la Biennale Estuaire de Nantes - Saint-Nazaire citée dans les archives d'ArtCatalyse (2007 et 2009) constitue un bel exemple dans sa recherche de valorisation des espaces vacants ou abandonnés de la région.


 


Quelques exemples d'installations d'artistes en intérieur et en extérieur :



page 2 - page 3


























































Manifestation du 26 juillet au 13 septembre 2009. Région de Niigita (Japon)

Echigo-Tsumari Art Triennial Tokyo Secretariat c/o Art Front Gallery, Hillside Terrace A, 29-18 Sarugaku-cho, Shibuya-ku, Tokyo 150-0033. Tél.: +81 (0)3 3476 4360.


Entrée libre tous les jours de 10h à 17h




Cargo Précieux, exposition collective dont Paul Lloyd Sargent assure le commissariat, est la seconde consacrée dans l'année au programme de résidences où les artistes sont invités à transformer l'espace de la galerie pendant la durée de l'exposition, offrant au public d'être le témoin de l'évolution du travail des artistes et de leur environnement. Pendant les deux mois de durée de l'exposition, Sargent doit travailler sur place les 20, 30 et 31 mars, puis le 1er avril, et du 6 au 8 avril pour réaliser Not To Scale, une carte en relief des Grands Lacs et du Canal St Lawrence, entièrement constituée d'objets trouvés illustrant le système d'écluses, les canaux et chemins d'eaux utilisés pour voyager depuis l'Océan Atlantique jusqu'aux ports de chacun des Grands Lacs.




Sargent organise également l'exposition d'art contemporain et de design d'artistes et de militants intéressés par les questions du transport international contrariant les déplacements régionaux et locaux, les réseaux d'approvisionnement contre ceux d'élimination des déchets, l'épuisement des ressources face au développement durable, la consommation par rapport à la réutilisation.




Parmi les artistes présentés on peut citer: Center for Land Use Interpretation (CLUI), Center for Urban Pedagogy (CUP), Thomas Comerford, Compass Group qui travaillent au MRCC, Thomas Frank, Sabine Gruffat et Bill Brown, Chris Jordan, Stella Marrs, Mary Mattingly, Lize Mogel, Stephanie Rothenberg, Sam Sebren, The Waterpod ™ Project, et Alex Young.


Paul Lloyd Sargent est un artiste multidisciplinaire, éditeur vidéo indépendant et écrivain vivant entre Brooklyn, Syracuse et Wellesley Island, NY. Les recherches et l'oeuvre artistique de Sargen portent sur l'histoire et l'impact de l'industrie maritime internationale sur l'écologie, l'économie et les communautés le long des Grands Lacs et du fleuve Saint-Laurent et font appel aux nouvelles technologies, à la cartographie radicale, au militantisme écologique et au développement durable développés en tant que pratique artistique.




























































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Paul Lloyd Sargent, Cargo précieux

Université de Buffalo (USA)


18.03 - 15.05.2010






























































































































































































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Exposition du 25 mars au 8 mai 2010. Michael Kohn Gallery, 8071 Beverly Boulevard - Los Angeles, CA 90048 (USA). Tél.: 323 658 80 88. Ouverture du mardi au vendredi de 10h à 18h, le samedi de 11h à 18h.




Sprüth Magers London est heureux de présenter la première exposition personnelle de l'artiste Jean-Luc Mylayne dans sa galerie de Londres. En 1976, Jean-Luc Mylayne a pris la décision de vendre sa maison, sa voiture et tous ses biens afin de poursuivre son travail, accompagné uniquement de sa femme et collaboratrice, Mylène. Depuis sa France native, il a été attiré par les ciels et les terres arides de Santa Fe, du Nouveau Mexique et, plus récemment, par Fort Davis au Texas, les étapes de ces travaux étant montrées dans cette exposition.




Photographe autodidacte et féru de philosophie, la démarche artistique de Mylayne pourrait d'abord sembler articulée à ses images d'oiseaux prises subrepticement. En y regardant de plus près, Mylayne est engagé dans une exploration de la temporalité et de la relation de l'homme à la nature et à l'environnement dans lequel nous vivons et de la manière dont nous les percevons. Ce n'est qu'en 2004, dans un ranch situé à proximité de l'Observatoire McDonald à Fort Davis, que Mylayne a pu réaliser un rêve d'enfance: "Depuis que j'ai eu dix ans, indique l'artiste, j'ai su que je viendrais ici pour les Bluebirds. Je souhaitais en particulier avec ces trois espèces d'oiseaux d'Amérique du Nord à cause de leur incroyable couleur bleue. J'ai cherché longtemps, très longtemps le lieu où je pourrais voir ces trois espèces en même temps."




























































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aMAZElab, L’Île verte - le potager urbain

Milan (Italy)


14-19.04.2010
























































































































































































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Exposition itinérante. Projet Île Verte, aMAZElab.




GRRR JAMMING SQUEAK constitue la nouvelle oeuvre réalisée par l'artiste italienne Paola Pivi sur invitation de la ville de Rotterdam dans le cadre de "Sculpture International Rotterdam". Installée au Coolsingel, l'un des plus grands boulevards de la ville, au coin de l'espace piéton Stadhuisplein traversant le centre ville, GRRR JAMMING SQUEAK est un studio d'enregistrement parfaitement professionnel ouvert à chacun à toute heure. Accessible à tous, d'entrée libre, pour jouer de la musique avec les sons des animaux, cette nouvelle proposition de Paola Pivi n'est pas seulement un don généreux et joyeux à la ville, ses habitants et ses visiteurs ; c'est aussi une opération engagée, impliquant le visiteur, qui redéfinit l'idée de l'art dans le domaine public.




GRRR JAMMING SQUEAK est installé dans un bâtiment de deux étages avec une façade vitrée donnant sur la rue. Le studio fait appel aux technologies avancées, géré par des ingénieurs du son et équipé d'un lot complet d'instruments - avec un saxophone et un synthétiseur, une batterie, etc. La grande salle double insonorisée peut accueillir des personnes seules ou des groupes. Entièrement libre, ouvert aux musiciens, experts mais aussi aux amateurs, débutants et musiciens improvisés, une seule condition est requise pour tous : jouer en s'accordant au son d'un animal.




Une large collection d'enregistrements (mis à disposition par la Macaulay Library du Cornell Lab of Ornithology d'Ithaca, NY) offre aux visiteurs le bruit de l'animal de leur choix, qu'il s'agisse d'un cri de souris, du bourdonnement d'une abeille, du rugissement d'un tigre ou d'un ours - pour ne citer que quelques options. Les visiteurs sont invités à entrer et à choisir parmi une centaine d'enregistrements de sons d'animaux pour entendre, jouer, composer, créer, improviser, enregistrer, mixer, faire des sessions, apprendre à jouer (dans les deux sens), ou simplement écouter quelqu'un d'autre avec le bruit d'un animal.
























































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Paola Pivi, GRRR JAMMING SQUEAK

Rotterdam (Pays-Bas)


27.04 - 19.06.2010
















































































































































































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Exposition du 27 avril au 19 juin 2010. Argos Centre for Art & Media, Werfstraat 13 rue du Chantier - 1000 Bruxelles (Belgique). Tél.: +32 (0)2 22 29 00 03.





Beuys : Le plan énergie

Museum Schloss Moyland (Deutschland)


05.09.2010 - 20.03.2011






































































































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Beuys : Le plan énergie, Museum Schloss Moyland

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Traduction du communiqué de presse




Pour la première fois, une exposition est consacrée au concept central de Joseph Beuys, le "Plan Energie". Joseph Beuys a développé ce concept dans l'ensemble de son oeuvre graphique des années 1950 et 1960.




L'exposition présente une sélection de quelque 200 dessins au Musée du château Moyland. Certains sont restés inédits jusque là; ils sont présentés en dix sections différentes dédiées à l'idée force de ces oeuvres: le "plan énergie". Le Musée du château Moyland abrite la plus grande collection au monde des premières oeuvres de Joseph Beuys.








Exposition du 5 septembre 2010 au 20 mars 2011. Museum Schloss Moyland, Am Schloss 4 - 47551 Bedburg-Hau /Kleve.



Gino De Dominicis, Calamita Cosmica, 1988. 22,55 m x 9,16 m x 7,60 m, polystyrène, métal. Collection di Risparmio di Foligno. Photos Philippe de Gobert

Préalablement restaurée, Calamita Cosmica réapparut d'abord, le 26 juillet 2005 sur la place d'Ancona, la cité natale de son créateur, avant d'entamer sa "tournée" européenne. Elle fut montrée fin juin 2007 sur la place du Palazzo Reale à Milan et en octobre dans le parc du château de Versailles à l'occasion de Versailles Off. Le Mac's l'accueille dans l'imposante grange au foin, dans le cadre de son exposition d'été. Ensuite, Calamita Cosmica retournera en Italie pour définitivement reposer à Foligno où elle sera installée dans une chapelle spécialement affectée à son usage.

Le titre de l'oeuvre: "aiguille aimantée cosmique" souligne les rapports que la haute tige dorée, posée en équilibre sur le majeur du squelette entretient avec l'univers. Dressée verticalement à la manière des gnomons des ancestraux cadrans solaires, elle mesure aussi un temps immémorial, celui des "créatures mythiques". Dans la présentation du Mac's, conformément au dispositif original, la barre est maintenue droite grâce à la force d'attraction d'un aimant suspendu à quelques centimètres de sa pointe qui la maintient pointée vers le ciel. Enfermé dans le vide de la grange au foin patinée par le temps et habitée par le souvenir des mineurs, le terrifiant squelette dévoile l'instance de la mort. Cette image stupéfiante renvoie aux interrogations relatives à la vie, à la mort, à la destruction et à l'immortalité qui hantent l'oeuvre de l'artiste. Sa présence hiératique est ironiquement désacralisée par l'étrange appendice nasal, en forme de bec d'oiseau. Cette déformation élégante qui revient de manière récurrente dans l'iconographie de Gino De Dominicis est diversement interprétée: masque de Gilgamesh, le héros qui recherche l'immortalité, mutation génétique d'un être provenant d'une autre dimension, prêtre sumérien... Quoiqu'il en soit, le mystère persiste et nous renvoie, sidérés, à notre propre épopée.

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