Fluide 2011
Ville de Thuin, divers lieux
25.06 -
Communiqué de presse
Dix artistes : Frédéric Blin, Alain Breyer, Jérôme Considérant, Daniel Fauville, François Huon, Pierre Lefebvre, Bernard Nève, Stéphane Nottet, Sébastien Rien et Aurore Vadember, sont invités à investir dans le contexte urbain, ils se glissent dans les infrastructures, investissent et interrogent la capacité de l’art à s’infiltrer dans notre quotidien.
Les artistes participent à cette capacité de faire « réémerger des systèmes de valeurs qu’il convient de protéger, de vivifier, de ré impulser dans de nouvelles voies ». Leurs créations, dans tous les domaines de l’expression contemporaine, peuvent accompagner notre compréhension et ainsi inventer de nouvelles voies.
Thuin (perle du val de Sambre) est une ville de 14000 habitants construite en grande partie sur une crête rocheuse, avec ses jardins suspendus (uniques en Belgique) et son Beffroi faisant partie du patrimoine mondial de l’UNESCO. Les artistes sont confrontés à ce riche passé de plus de 1300 ans d’histoire, pour y concevoir des interventions et installations résolument tournées vers le futur.
FLUIDE, parcours d’art actuel, croise les champs de la création artistique, du développement touristique et de l’éducation permanente. Il crée une synergie entre l’artiste, les murs ancestraux, leurs habitants et les visiteurs de passage. Acte artistique, posé au coeur d’un patrimoine, en complicité avec ses habitants, afin d’être partagé avec le voyageur. C’est tant l’artiste interrogeant l’espace de son oeuvre, que l’habitant accueillant et intégrant celle-
Dix artistes contemporains belges et étrangers en résidence créative, rencontrent, échangent, partagent, confrontent. Complémentarités. Bouillonnement. Ils investissent le contexte urbain, se glissent dans ses infrastructures, ses lieux insolites liés à l’histoire, rencontrent les populations, échangent, et, interrogent la capacité de l’art à infiltrer le quotidien.
Dix artistes invités à nourrir de leurs travaux, de leurs réflexions, de leurs fluides et énergies, ainsi que de leur humanité, notre patrimoine, notre ville et la vie de ses habitants.
Immiscer, loin des galeries et musées, l’art contemporain, le sens et la réflexion qu’il insuffle, sur la place du village, au détour d’une ruelle, au coeur d’un jardin, sur le pas de la porte, dans le coeur de celui qui le vit, le découvre ou le visite.
Commissaire de l’exposition : Stephan Vee
Quelques démarches d’artistes
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Exposition du 7 septembre au 2 novembre 2012. Rio de Janeiro, divers lieux (Brésil).
© ArtCatalyse International / Marika Prévosto 2012. Tous droits réservés
Expositions internationales en cours
Le nom OiR, "Rio" épelé à l'envers, se réfère précisément à l'idée de penser à la ville d'une autre manière. Le projet vise à relancer et rafraîchir la tradition d'appeler le regard d'un étranger sur le paysage de Rio de Janeiro, initiée lorsque les aventuriers et les explorateurs européens des premières expéditions ont amarré leurs bateaux dans la baie pour tenter d'explorer et de traduire les mystères de ce nouveau territoire. Plus récemment, cette tradition a été reprise dans les essais de penseurs illustres tels que l'anthropologue franco-
Selon Dantas, l'art public a aussi un aspect social important, car « il rassemble les gens de différentes classes sociales autour d'un concept qui leur redonne la faculté d'ouvrir les yeux à la nouveauté et à leur patrimoine propre, tout en créant des espaces uniques, des lieux de réunion et des points de repère dans la ville. »
Les oeuvres réalisées dans la phase initiale du projet sont inspirées par le thème "Le Milieu", qui, selon les mots du conservateur, se concentre sur « l'espace que nous occupons, ce qui nous unit.. »
Fluide parcours d’art actuel -
© ArtCatalyse International / Marika Prévosto 2012. Tous droits réservés
Jérôme Considérant
La démarche s’apparente au Street art et à la customisation d’objets manufacturés, ready-
Derrière chaque image au contenu soi-
Ce procédé est une façon d’engendrer des sigles universels que tout le monde se remémore ainsi que de mêler l’image à l’idée.
Daniel Fauville
Habité par ces paysages d’industries vibrantes, il s’est attaché dans son travail de peintre et de sculpteur à en épurer progressivement les contours. Jusqu’à ne retenir que les formes de base qui permettent de reconstruire. Epurée dans sa forme, purifiée par le feu, la construction est dynamisée dans sa ligne et dans son contenu. De témoin du passé, elle se transforme en mémoire investie de symboles lisibles au présent, visibles pour l’avenir. Imprégnée de sa propre culture et libérée de toute histoire personnelle, l’oeuvre rejoint d’autres éléments de mémoire universelle et dialogue avec d’autres cultures.
François Huon, Jardin (secret) suspendu.
De Thuin à Babylone, le jardin suspendu figure une culture surnaturelle, un enclos où la terre est légère et luxuriante. Le jardin secret de Proust, un endroit où s’épanouit quelque chose du domaine des sentiments, des pensées les plus intimes.
Le projet de François Huon consiste à suspendre un filet circulaire vert à 3m au dessus du sol qui retiendra ses signes noirs qui seront comme pris au tamis du chercheur d’or. Nos pensées intimes, ce qui reste pris dans nos têtes, l’enchevêtrement complexe et indéchiffrable de ce qui conditionne nos actes.
Pierre Lefebvre
Le projet est de prolonger la vue de l’extrémité d’un tunnel sur les murs latéraux et de redéfinir un cadre qui en fait n’existe que depuis un seul point de vue par le biais de l’anamorphose. Le but est en fait la dématérialisation de ce tunnel, faire disparaître ses dimensions réelles au profit de l’illusion.
Sébastien Rien
Le drapeau noir est un des grands symboles de l’anarchisme. Le drapeau pirate a un fond noir sur lequel se détache une tête de mort. Il est parfois le symbole du deuil, et sert également d’emblème aux musulmans chez qui cette couleur jouit d’une grande considération.
Le noir d’un point de vue chromatique est ce qui se donne à notre regard lorsqu’on est face à un objet qui n’émet, ni ne reflète aucune partie du spectre de la lumière visible. Le noir peut donc également être envisagé comme le symbole de ce qui ne nous apparaît pas.
Le noir est donc fortement polysémique. Il ne permet pas d’interprétation univoque. Comme couleur de drapeau, il devient l’étendard du possible.
Aurore Vandember
Tissage de la lumière dans une ruelle presque oubliée…ruelle mystérieuse qui donne l’impression de ne jamais finir…ruelle écrasante par la hauteur de ses murs…ruelle intrigante par des arbres débordants encrés dans des jardins inconnus...
Par la matière et sa couleur chaire l’homme perdu dans ce long couloir ne se sentira plus seul, il pourra peut être redécouvrir cet endroit où il passe chaque jour, découvrir le temps qui passe et peut être renaître son passage comme pour la première fois…