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Katrin Fridriks, Le syndrome de Stendhal

Circle Culture Gallery, Berlin (Allemagne)

22.11.2014 - 14.02.2015

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Communiqué de presse


L'exposition Le syndrome de Stendhal à la Circle Culture Galerie de Berlin marque un point culminant dans le travail de l'artiste islandaise Katrin Fridriks. Son titre provient de son installation Perception du syndrome de Stendhal. Cette vaste installation constitue également la pièce maîtresse de l'exposition et référe à la conception artistique inhérente de Katrin Fridriks d’aborder les questions fondamentales de la vie en offrant une expérience esthétique convaincante. Katrin Fridriks a développé une technique de peinture remarquable qui dépasse les limites du médium de la peinture et le développe dans une dimension temporelle : ainsi, en regardant un des tableaux monumentaux de l’artiste, émerge un niveau élevé de sensibilisation chez l'observateur. Bien que ses toiles résultent d'un processus abstrait et intuitif, elles évoquent des images associées, comme les animaux sauvages - ou encore le paysage du pays natal de l’artiste, l’Islande.

















Bill Viola, Transformation, Fondation Faurschou, Pekin

Exposition du 22 novembre 2014 au 14 février 2015. Circle Culture Gallery, Potsdamer Strasse 68 – 10785 Berlin-Tiergarten (Allemagne). Ouverture du mercredi au samedi de 12h à 18h.





 











Dans ses oeuvres, Katrin Fridriks assemble des gestes minimes et expressifs pour créer un effet explosif: la dichotomie de la seule peinture blanche sur le fonds noir associée avec son style original provoque l'impression d'éclaboussures de peinture tourbillonnant sur les bords de la toile - et dans l'espace du spectateur. Plutôt que de capturer un moment dans le temps, la peinture incarne celui d'une éruption. Sur un plan plus abstrait, cela porte essentiellement sur l'évolution de l'univers à partir d'une singularité, et l'origine de tout être: c’est ce mode d'énergie que les peintures véhiculent.

L'installation Perception du syndrome de Stendhal intègre l'une de ses toiles monumentales de la série Gene & Ethics (2,80 x 1,80 m) et une sculpture de verre de 1,70 m de hauteur, une loupe sur-mesure, suspendue au plafond. Bien qu’installée à la fin de l'espace de la galerie, la loupe intègre le superbe effet de la mise en évidence des moindres détails de la peinture complète, qui deviennent des images éphémères au sein de l'encadrement autour de la lentille. Chaque visiteur percevra une image tout à fait unique à l'approche de l’oeuvre, car chaque moindre mouvement génère une perception entièrement nouvelle. L'installation offre ainsi une expérience de son travail qui permet à la fois une perspective macro et micro de la peinture, révélant ainsi le vaste champ de la maîtrise des compétences de Fridriks. C’est la nature littéralement déroutante et insaisissable de cette expérience qui est au centre de l'intérêt de Fridriks, où chaque visiteur est contraint de répercuter sa propre position par rapport à l’oeuvre et à l'espace réel, instantanément.

En fait, le titre de l'exposition Le syndrome de Stendhal se réfère à une affection médicale, qui est associée à une expérience esthétique écrasante en contemplant une œuvre d'art. Elle a été décrite la première fois par le jeune écrivain Marie-Henri Beylem sous le nom de plume de Stendhal, qui en a été saisi après la visite de la basilique de Santa Croce à Florence en 1817. "Profondément en état de contemplation d’une beauté sublime, j’ai atteint le point émotionnel où nous éprouvons des sensations célestes. Quand j’ai quitté Santa Croce, j’avais des palpitations cardiaques. La vie coulait hors de moi et j’ai craint de tomber." Avec son installation, Katrin Fridriks se réfère à la possibilité d'une telle expérience esthétique intense provoquée par l'impact d'une œuvre d'art unique.

Katrin Fridriks a développé sa technique personnelle découlant d'essais chimiques et techniques avec différentes qualités de peinture et un acte chorégraphique de peinture. C’est l'interaction entre le lieu, le moment et le corps de l'artiste se déplaçant sur une toile au sol qui englobe la qualité fluide et organique de ses peintures. Toutes les œuvres présentées ont en commun le fait qu'elles capturent pratiquement l'acte même de peindre. Une stratégie que Katrin Fridriks affine dans sa série Silver Awareness, qui présente une toile dépassant l’épaisseur de 20 cm avec un sol argenté réfléchissant. La peinture se matérialise devant les yeux et l'image devient ainsi un objet.

Depuis plus d'une décennie, Katrin Fridriks expérimente les éléments simples de la peinture et a créé en conséquence sa technique de peinture authentique visant à contempler et à exprimer des questions existentielles de la vie. Parmi ces expériences on peut citer également ses premières œuvres de land art, comme Energy Flow (2002), et des compositions architecturales récentes avec des toiles, comme dans Riding Awareness (2013), ainsi que dans son plus récent engagement d'e développer ses effets ruisselants caractéristiques, comme dans son travail Noble Messenger (2014).

Katrin Fridriks est invitée à participer à la Biennale de Venise 2015 dans le cadre de la Global Art Affairs Foundation au Palazzo Bembo.

L'exposition Stendhal Syndrome intègre une installation se référant à la présentation ultérieure à Venise.





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